HIPPOLYTE HENTGEN
Oeuvre inédite
21 novembre 2015 – 31 janvier 2016 saison 6
La Vitrine Régionale d’Art Contemporain accueille avec grand plaisir, en cette fin d’année, HIPPOLYTE HENTGEN, qui fera de la V.R.A.C. en cette période de fêtes, un cinéma permanent.
Depuis 2008, Lina Hentgen et Gaëlle Hippolyte forment le duo « Hippolyte Hentgen » troisième personne faite de leurs deux noms de famille. Ce nom n’est jamais qu’une fiction : ce n’est pas l’auteur qui parle mais son double fictif. HH occupe un territoire de recherche qui se centralise principalement sur le dessin et l’image, mais tente également diverses ouvertures vers d’autres domaines de représentation : spectacle, bande dessinée, musique. Leur collaboration, née d’une culture commune et du constat troublant d’une familiarité évidente dans les travaux antérieurs à leur association, s’est rapidement enrichie d’une curiosité pour le travail en binôme qui réinterroge la notion d’auteur, cette notion étant au centre de leurs préoccupations.
Invitées pour leur polyvalence talentueuse, leur regard ironique et acéré, leur humour et leur imagination débordante, leur goût du bizarre et du décalage, qu’exprime très efficacement un talent graphique, pictural et spatial d’une grande inventivité formelle, le duo HIPPOLYTE HENTGEN proposera à la V.R.A.C. un dessin animé revu et corrigé au filtre de leur démarche décapante, lutte intrigante et cocasse entre lumière et obscurité.
« The Hound and the rabbit est un film d’animation expérimental réalisé à partir du cartoon éponyme de Rudolph Ising réalisé en 1937. Nous nous sommes approprié la forme “cartoon” qui désigne des dessins animés d’origine américaine apparus au début du 20ème siècle. Ces cartoons étaient réalisés dans des studios de production financés par les puissants syndicats de la presse de l’époque. Malgré la multitude de dessinateurs qui les réalisaient n’apparaissent au générique que les noms du réalisateur principal et de la production. En intervenant directement à l’encre de chine sur la copie en 16mm du cartoon, nous avons tenté une appropriation des multiples dessins qui composent chaque photogramme du film et nous nous sommes demandé quelle était la place de l’auteur dans cette pratique réalisée plusieurs mains. Le compositeur Pierre Yves Macé s’est approprié la bande son originale qu’il a travaillé en rythmes, boucles et textures pour obtenir une nouvelle bande son proche de notre intervention graphique. »