12 février – 4 avril 2021
Nicolas AGUIRRE
effet apotropaïque
artiste invitée : Chloé VITON, pièce sonore
Nicolas Aguirre, né en 1991 à Quito, en Équateur, vit et travaille à Montpellier depuis 2010. Diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier en 2018, il poursuivit sa production cette année grâce au programme de post-diplôme Saison 6. Ses nouvelles pièces, présentées à la biennale de Kochi en Inde, celle de Venise en Italie et celle d’Istanbul en Turquie mettent à l’épreuve les problématiques récurrentes de sa pratique artistique.
La démarche artistique de Nicolas Aguirre est fondée sur la définition et le partage des valeurs, notamment liées à la création. Qu’il s’agisse d’art ou d’artisanat, l’essentiel réside dans l’intelligence collective.
Sa pratique s’articule autour de l’interaction entre les gens, les animaux et les plantes participants dans un système socio-économique global. Dans cette écologie, la co-création est au cœur de tout échange possible et imaginée.
En puisant dans les traditions, Nicolas Aguirre fait appel aux dons des potlachs amérindiens, aux interventions chamaniques de l’Amérique Latine et à la technique de protection du bois japonais (« yakisugi ») afin de réfléchir sur le rôle de l’artiste en équation avec les figures de l’âne, de la carotte, de la pirogue, ou du cactus.
Ses installations témoignent d’un savoir-faire qui s’entremêle au mythe du récit caché du processus du travail. Chaque étape de cette histoire orale ou écrite de la création est bravée par la traduction d’un langage à un autre, d’une forme à une autre, d’un médium à un autre.
Une expérience physique peut à la fois se transformer en une cartographie tissée sur un tapis, en un contrat d’échange d’âme, ou encore en une architecture 3D traversée par la vidéo.
L’enjeu de la démarche de l’artiste est d’inventer des protocoles, des « jeux sérieux », qui génèrent des collaborations bienveillantes, mais pleines de défis.
(extrait du site de l’artiste)